Mon Interview des Popopopops

Il y a une semaine, j'ai pu interviewer Simon, le bassiste des popopopops.

On ne présente plus ce groupe frenchie qui cartonne. Après avoir beaucoup tourné dans toute la France -en particulier à Rennes- et en Europe, ils sortent (enfin) leur 1er EP, A Quick Remedy. Il sortira le 31 mai prochain. Je vous en reparlerai bientôt (et encore un post sur un album qu'il faut que je fasse...ils commencent à s'accumuler^^). Et ils seront au Nouveau Casino le 6 juin.

Passons à l'interview :

Comment vous êtes-vous rencontrés et avez-vous décidé de former ce groupe ?

On s’est rencontré au lycée. On départ, on n’était pas potes mais on cherchait tous des musiciens pour faire un groupe. Au début - au lycée -, on était cinq et on faisait ça en amateur juste pour jouer un maximum en live. Les scènes rennaises ont été notre tremplin. Elles nous ont permis d’être repérés par Jean-Louis Brossar qui nous a programmé aux Transmusicales de 2008. En 2010, on a choisi d’arrêter nos études pour se focaliser sur notre musique. C’est là qu’on est passé de cinq membres à quatre : le second guitariste a quitté le groupe pour continuer ses études.

Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe alors que vous faites plus du rock que de la pop ?

C’est une référence à une chanson de NTM, Seine Saint Denis Style, qui disait «à base de popopopop » et on a ajouté un « s » pour montrer la pluralité du groupe. Et on aimait bien la sonorité du nom, son côté musical, répétitif.

Quels sont vos groupes/chanteurs préférés ? Vos Influences ?

On a tous des influences différentes. Moi, je suis plutôt hip-hop. Et il y en a qui sont plus électro ou rock. Après, au niveau des influences communes, il y a des groupes comme les Foals et Hot Chip.

Et malgré ces goûts divergents, vous arrivez à vous entendre lors de la composition d’un morceau ?

C’était un peu compliqué au début mais chacun amène sa pâte à chaque fois. ça permet des musiques plus diverses. Par exemple, Color est plus pop.

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?

Vampire, un groupe de rock que j’ai découvert la semaine dernière au printemps de Bourges. J’aime aussi beaucoup la chanson 2012 d’Amelia Banks et Tim Buckley - le père de Jeff.

Que pensez-vous avoir apporté à la musique et à la seine rennaise ?

Il y a une longue histoire musicale à Rennes ave les Marquis de Sade ou Daho. Et on partage avec les autres groupes rennais le même cadre de répète, on fait des concerts ensemble. C’est motivant, on échange et on s’entraide.

De quoi parlent vos chansons ?

Nos textes sont une sorte de palette de ce que l’on fait en ce moment. Nos chansons sont assez différentes. Elles parlent des ruptures, des filles, de l’amitié, du fait de devenir musicien, de la création musicale comme dans R’n’R.

Comment décrirais-tu le style de musique que fait ton groupe étant donné que vous avez des influences très variées ?

On a du mal à se donner une étiquette. On préfère que ce soit les autres qui le fassent. Mais je dirai qu’on est assez pop dans le format. Toutefois, nos mélodies et chants sont travaillés différemment. Et sur scène on dégage une énergie plus rock. On fait pas mal d’impro. On échange beaucoup avec le public.

Pourquoi avez-vous choisi de tourner pas mal en Europe dans des pays pas forcément très « rock » -ils sont allés à Moscou, en République Tchèque- avant de sortir l’EP ?

Au début, on s’est concentré sur la scène. Et puis, on a eu l’opportunité d’aller dans pleins de pays d’Europe et au Canada grâce aux Transmusicales en export.

Quel est le pays où le public est le plus accueillant ?

La Hollande a été une grande surprise, un peu comme l’Espagne et Moscou. On y a eu un bon retour du public, public qui se laisse vite prendre par la musique. Et puis, c’est différent de jouer dans des pays comme ceux-là que de rester à Rennes ou en France.

Comment avez-vous réagi après votre obtention du prix CQFD des Inrocks ?

C’était une très bonne nouvelle, une belle exposition pour nous. Ça nous a permis de nous créer un public à Paris, de jouer à la Cigale.

Comment s’est passé l’enregistrement de l’EP ?

Ça fait 4 ans qu’on a monté ce groupe et on a pas mal évolué musicalement depuis nos débuts. On a beaucoup bossé avec l’ingé son. Les chansons présentes sur l’EP ont été composées il y a au moins un an. Puis on a enregistré un peu à Rennes et un peu à Nantes. Gaétan de Pony Pony Run Run nous a aidés sur Color. Et l’EP a été mixé par Tom Peters, un anglais, parce qu’on voulait avoir un son à l’anglaise.

Quel message voulez-vous transmettre via votre musique ?

On veut transmettre une énergie rock dans nos concerts. Et à travers nos textes, on veut faire passer nos émotions, nos pensées, des choses personnelles comme les ruptures, l’amitié, que le rock n’est plus ce qu’il était, qu’il est difficile de se renouveler. Après, chaque titre a son ambiance. Et tout le monde interprète nos chansons selon leur vécu. Il y a déjà eu de personnes qui nous ont dit qu’ils avaient compris quelque chose via nos textes alors qu’on ne voulait pas du tout dire cela.

Avez-vous un petit rituel avant chaque concert ?

Oui, on se met ensemble et on fait un cri de guerre.

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de concert ?

Le meilleur, c’était il y a deux ans à la Maroquinerie. On était en tête d’affiche donc notre public était là. Ils étaient venus pour nous. Et puis, c’était aussi le dernier concert avec le 5^ème membre du groupe.

Il n’y a pas vraiment de pire. Mais je dirai que c’est lorsqu’on jouait dans des galas pour des écoles. Personnes ne faisait attention à nous parce que les goûts des programmateurs étaient différents des personnes présentes.

Comment ça s’est passé au printemps de Bourges ?

Il pleuvait (rires) mais c’était bien. On a hâte de retourner sur scène, de retrouver le live après avoir passé pas mal de temps en studio.

Quels sont vos futurs projets ?

On va continuer dans la dynamique de l’EP avec une tournée à l’automne. Et cet EP annonce l’album qui sortira début 2013 et pour lequel on va bosser en studio cet été.

Un grand merci à Simon pour avoir répondu à toutes mes questions et à l'agence Ephélide qui m'a permis de faire cette interview.

Ils seront en concert le 1er juin à Toulouse, le 2 à Bordeaux, le 6 à Paris, le 23 à Dinard et le 7 juillet à Lorient.