Festival de Cannes 2013 : mon avis sur As I Lay Dying, le dernier film de James Franco
Comme pour Fruitvale Station et Death March, j'ai pu voir As I Lay Dying au Festival de Cannes dans la catégorie Un Certain Regard.
J'aime bien James Franco comme acteur et réalisateur en temps général mais là un peu moins.
As I Lay Dying est l'adaptation cinématographique d'un livre américain proposant un voyage angoissant et funèbre dans l'amérique paysanne du début du siècle précédant.
Tout tourne autours d'une famille : la fille qui a un secret embarassant, la mère mourante, le père assez spécial et très plouc, un fils qui aime son cheval comme sa propre mère, un petit garçon, un fils fou (joué par Franco) et un dernier fils très abile de ses 10 doigts.
La mère meurt et toute la famille va accomplir ses dernières volontés (car le père y tient) : reposer dans un cerceuil conçu par ses enfants et surtout être enterrée dans son village natal, à des lieux de leur village. Commence alors un vrai périple morbide dans la puenteur du cadavre qui cocotte dans son cerceuil sous la chaleur (avec bien évidemment plein de vautours pas loin), les accidents qui font un écloppé, etc.
Et surtout, au fur et à mesure on comprend tous les secrets cachés de la famille.
Le speech était pas mal. Mais je n'ai pas trop aimé la manière dont James Franco l'a abordé. Le film ne devient vraiment interessant qu'aux 2/3 du film (là où on commence à comprendre ce qu'il se passe vraiment dans la famille). Parce qu'avant c'est du "il le savait. Et rien qu'en regardant ses yeux je savais qu'il savait. Et il savait que je savais qu'il savait"...très lourd quoi.
Par contre j'ai bien aimé la toute fin (le père est vraiment faux cul : imposer tout ce périple au dépit de la santé de ses enfants alors que lui fait ça après...).
Ce qui a aussi nuit au film, à mon goût, c'est le fait que Franco ait voulu le rendre trop arty en utilisant énormement d'effets cinématographiques. Je n'ai pas vraiment apprécié le split screen quasi omniprésent : montrer 2 angles de vue, je trouve ça bien, mais 2 angles de vue de la même scène avec un temps de décalage, bonjour le mal de crâne. A un moment, je me suis même crue chez l'ophtalmo : quand un des fils manque de se noyer dans la rivière, on a de l'eau jaune clair sur un côté de l'écran et jaune/marron sur l'autre, puis ça s'inverse. Mr. Franco, trop d'arty tue l'arty !
En conclusion : je n'aurai pas payé pour aller voir ce film. Si vous avez l'opportunité de le voir gratuitement, allez y pour vous faire votre propre idée (mais avec une boite de doliprane quand même). Sinon, gardez vos 10€ pour un autre film (comme fruitvale station par exemple^^)